Anthony Toscano | Ancien Stagiaire à La Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe, Genève

Bonjour et Bienvenue sur le Podcast United Nation Career Journey, proposé et développé par le Secrétariat des Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour le développement.

À travers cette série d’épisodes, nous interviewons des collègues du monde entier travaillant pour les Nations Unies. On parle de leur carrière, parcours professionnel et on s’intéresse à ce que la satisfaction professionnelle signifie pour eux et ce qui les motive au quotidien dans leur travail.

Je m’appelle Alexandre Da Costa et aujourd’hui nous allons en apprendre plus sur Anthony Toscano, ancien stagiaire à la United Nations Economic Commission for Europe (La Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe) à Genève.

Bonjour Anthony, Bienvenue merci de m’accorder cette interview.

Bonjour Alexandre, merci pour l’invitation.

Est-ce que pour commencer tu peux me parler un petit peu de ton parcours ?

Je suis originaire d’une petite province de Catane, Sicile, en Italie. En 2010, j’ai immigré avec ma famille à Genève, ville dans laquelle je vis depuis. C’est l’année passée où j’ai terminé mes études de Bachelor au sein de la filière d’International Business Management. De l’Haute école de gestion de Genève.

Une école qui m’a poussée à entreprendre différents projets tel que le rôle que j’ai pu avoir en tant que vice-président à la Junior Entreprise une association professionnelle gérée par les étudiants et dans laquelle j’étais en charge des relations publiques. Ainsi que l’Erasmus au Mexique, où j’ai décidé de vivre une année pour pouvoir effectuer mon travail de Bachelor sur comment améliorer les méthodes d’enseignement de l’entrepreneuriat, de la durabilité et au sein des écoles publiques de la ville de Monterrey.

Puis au retour, cela fait désormais un peu plus qu’une année, j’ai décidé d’explorer un peu le monde de des relations internationales. En intégrant par exemple le FII. Acronyme de Fair Internship Initiative, ici à Genève. Une organisation qui défend l’équité, l’accessibilité et la qualité des stages dans le système Onusien depuis 2015. Et en même temps, en cherchant des stages au Palais des Nations de la station de Genève, toujours, afin d’obtenir une vision plus claire sur le fonctionnement, les activités qui se déroulent durant l’année.

Comment, du coup, t’est venu cet intérêt pour ces domaines professionnels et toutes ces choses auxquelles tu as pris part.

Je pense que c’était un mélange de pleins d’événements vécus et intérêts qui m’ont poussé à entreprendre cette voie-là.

Le fait d’avoir immigré en Suisse quand j’étais enfant, premièrement. Mais aussi les voyages que j’ai pu vivre tels que celui-là du Mexique, m’ont également montré que certaines régions du monde ont un très grand potentiel de développement, et pourtant, pas assez d’opportunités pour la population locale.

C’est des événements qui marquent beaucoup dans la vie quotidienne et qui m’ont motivé à travailler dans des relations internationales et contribuer du coup au développement des SDG 2030.

Tu m’as parlé de relations internationales. Quand tu étais à l’ONU, est-ce que tu peux me parler de ton poste ? Qu’est-ce que tu faisais ? Quels étaient les projets sur lesquels tu as éventuellement travaillé ?

J’étais stagiaire pendant 6 mois au sein de UNECE, de la division des énergies renouvelables, plus précisément au service du groupe des experts des énergies renouvelables, aussi appelé GERE. J’ai pu collaborer sur différentes tâches et projets telles que les présentations PowerPoint sur la variété de ces sujets liés aux énergies durables. Et j’ai contribué aussi à la collecte des données pour les articles et publications. Et j’ai également participé à la rédaction d’un document parlementaire sur les progrès réalisés par les pays de la division et dans la mise en œuvre dès leur plan d’action nationaux et en matière, toujours, des énergies renouvelables. Et ensuite à l’édition de documents parlementaires pour la 10e session du GERE qui va se dérouler en septembre. Et y compris du coup aussi son plan d’action pour les années à venir : 2024 et 2025.

Qu’est-ce que tu as le plus aimé en travaillant pour l’Organisation ?

Premièrement : ça a un impact mondial. L’ONU offre une opportunité de travailler sur les questions mondiales importantes et complexes. Et contribuer aussi à des initiatives qui ont un impact réel sur les vies des personnes à travers le monde. Et cela peut être clairement une source de satisfaction au niveau personnel aussi bien que professionnel.

Mais aussi la collaboration internationale. Travailler à l’ONU signifie travailler avec des collègues venant de diverses cultures, divers pays qui ont différents vécus et collaborer, du coup, avec des experts aussi du monde entier. Cette diversité est clairement et offre une occasion unique d’apprendre et d’échanger des idées et travailler ensemble pour relever des défis complexes.

Tu as parlé du travail ensemble et ce qui m’intéressait, c’était : tu as eu ton expérience au sein de l’Organisation, mais est-ce qu’en parallèle de cette expérience-là tu as pu prendre part à d’autres projets ou participer à d’autres actions ?

Comme je l’ai dit auparavant, je continue à travailler à Fair Internship Initiative qui défend l’équité, l’accessibilité et la qualité des stages.

Mais j’ai également présenté certaines initiatives à la division où je travaillais, qui pourraient structurer au mieux les stages et permettre d’obtenir une amélioration continue à travers une communication et des documents structurés et efficaces.

En mars 2023, avec d’autres stagiaires de la station de Genève, au Palais des Nations, nous avons fondé la GSIA, acronyme de Geneva Secretariat Interns Association. Une structure assez plate où tous les stagiaires ont l’opportunité de développer leurs initiatives et leurs idées. Aujourd’hui, l’association opère seulement au sein de la station de Genève avec 7 responsables qui coordonnent toutes les actions.

Le but en fait de cette association, pour en dire un peu plus, c’est avoir un effort commun de plaidoyer les stages offerts par le Secrétariat de l’ONU afin de les rendre rémunérés, plus inclusifs et équitables. Et créer des opportunités de développement et mises en réseau pour les stagiaires de l’ONU au sein, premièrement de la station de Genève. Mais le but et la vision, ça sera de de l’expandre un peu partout dans le monde et créer un peu plus d’opportunité.

Et puis aussi de créer des meilleurs canaux de communication entre les stagiaires et l’Organisation Onusienne. Améliorer la qualité du stage et la cohérence, ainsi que créer un réseau de soutien, autrement dit aux stagiaires par les stagiaires même.

Donc je vois que tu étais vraiment très impliqué. Énormément d’activités, énormément de stimulation au quotidien, donc ça doit être éprouvant. Mais qu’est-ce qui t’a motivé à poursuivre et à développer tous ces projets-là ?

Si on y croit, bah forcément c’est fatiguant mais ça vaut la peine. Déjà, l’espoir justement d’améliorer certains aspects du stage et donner l’opportunité à tout le monde de pouvoir faire sans autre contrainte, le stage de l’ONU, telle que, par exemple, celle financière.

Ces expériences m’ont poussé à rencontrer des personnes qui sont incroyables, et du coup c’est aussi un motif de motivation : les membres mêmes. Il y a beaucoup de personnes qui travaillent très dur chaque jour dans l’ombre. Ces personnes, pour moi justement, sont une source d’inspiration car elles travaillent afin d’améliorer des situations sans rien demander en retour à part l’expérience qu’elles acquièrent durant le processus. Du coup il y a des relations sincères et pures qui se créent et qui permettent de créer aussi une solidarité que nous avons aujourd’hui et pour les années à venir.

Je pense que l’expérience, en travaillant dans des organisations qui ont une structure assez plate et qui sont assez flexibles, on a toujours la responsabilité, l’opportunité de prendre des initiatives qui permettent d’avancer vers le but qu’on suit.

Et cette expérience donne un côté très enrichissant au niveau personnel aussi bien que professionnel et nous aide à développer certaines capacités d’analyse et trouver des solutions adéquates à toutes circonstances, peu importe où nous nous trouvons. Malgré qu’on débute un peu dans le monde international, nous avons déjà beaucoup appris et expérimenté des choses qui auraient été très dures à implémenter, par exemple dans une organisation bureaucratique ou très grande disons, telle que l’ONU.

Toutes ces expériences là et ton expérience au sein de l’Organisation, qu’est-ce qu’elles t’ont apporté personnellement mais aussi professionnellement parlant ?

Je suis toujours au début de ma carrière professionnelle. Même dire que je n’ai même pas débuté clairement, c’est un aperçu, une introduction à ce que je veux faire.

L’expérience elle-même, elle m’a clairement aidé à comprendre plus l’organisation de l’ONU. Aussi, dans quel secteur je voudrais du coup débuter après mon master.

J’ai pu aussi parler avec des personnes très intéressantes et passionnées par le travail qu’elles faisaient. Et alors les expériences sont un peu un exemple concret des opportunités que je peux entreprendre après mes études par exemple.

J’ai rencontré et échangé avec beaucoup d’experts nationaux et tous les jours j’apprenais davantage sur comment optimiser aussi ma manière de travailler. Et c’était une opportunité également pour élargir mon réseau professionnel, ce qui est richissime lorsqu’on travaille à l’ONU.

Est-ce que t’aurais des recommandations ou des retours à faire aux stagiaires ou même toutes autres staff members actuels ou futurs qui souhaiteraient nous rejoindre ? Est-ce que tu aurais des retours ou des recommandations, des conseils à leurs donner ?

J’ai pu parler avec différentes personnes et ce qui m’a marqué le plus c’est l’authenticité. Il est important qu’ils restent soi-même, qu’ils s’expriment lorsqu’il y a certaines situations qui peuvent être aussi améliorée. Et ils ne doivent jamais compromettre, en fait, leur valeur ou leur volonté d’apporter quelque chose de nouveau qui pourrait améliorer les expériences à venir.

Ça, c’est aussi pour les stagiaires, du coup, c’est avoir la confidence envers ses propres compétences. Les stagiaires de l’ONU ont un minimum fini le Bachelor. Ils ont beaucoup d’expériences professionnelles et connaissances académiques qui leur permettent d’identifier certains problèmes et trouver une solution viable sur les circonstances où ils se trouvent.

Et donc primordial que les stagiaires ne doutent pas de leurs capacités, qui prennent des initiatives pour optimiser le processus de documentation, suivi du travail qu’ils effectuent au quotidien.

Et puis le dernier, la dernière recommandation que je pourrais leur donner, c’est de s’épanouir. C’est de profiter de de ce stage. C’est une très grande opportunité. C’est même une opportunité unique d’apprendre et de grandir sur le plan professionnel et personnel.

Profitez de cette expérience pour élargir aussi vos horizons, développer vos compétences et contribuer positivement à la réalisation des projets de l’ONU.

Cette expérience vous offre une des nombreuses occasions de rencontrer des professionnels venant du monde entier pour établir des contacts et construire votre réseau professionnel. Un jour, cela va être très précieux pour votre future carrière.

Toi dans ta carrière, dans ton parcours à l’ONU, est-ce que tu t’es senti reconnu et remercier pour tout ton travail fourni et tout ton investissement en fait, parce que tu as eu énormément d’investissements pour l’Organisation. Tu as pris part à plein de projets, diverses missions très variées. Est-ce que tu t’es senti reconnu et remercié pour tout ça ?

Oui, oui, clairement, clairement. La reconnaissance est très subjective. C’est très bien de parler ouvertement avec vos propres superviseurs.

Mon superviseur m’a montré la reconnaissance par différents moyens. Telle que la reconnaissance publique, en mettant en avant les réalisations et les contributions de manière publique. Que ça soit lors des réunions avec l’équipe ou des présentations ou des publications que nous allons publier à l’interne et officielles, du coup, à l’extérieur. Les opportunités de développement, car mon responsable a été toujours à l’écoute de mes initiatives et me donnait le temps pour développer d’autres projets que j’avais à côté du stage. Il reconnaissait également le potentiel et les compétences que j’ai pu lui montrer en m’offrant des opportunités de formation et de développement professionnel.

Cela selon moi, montre que l’Organisation reconnaît la valeur du travail accompli. Elle souhaite investir dans la croissance et l’avancement de ma propre carrière professionnelle.

Ainsi que l’opportunité de participation et de contribution. Il m’a donné, toujours l’occasion de participer à différents projets importants, prendre des décisions et contribuer activement. Et selon moi cette reconnaissance était la plus importante que j’aurais pu avoir durant cette expérience au sein de UNEC.

Merci beaucoup ! J’ai une petite question de fin : alors t’as fait ton stage à Genève au Palais des Nations et je me posais la question comme ça, c’est comment la vie au Palais des Nations ? Ça fait quoi de travailler à Genève, en fait ?

Genève, c’est une ville internationale où il y a plein, plein d’événements qui se déroulent. L’ONU, c’est vraiment le siège, justement, de tous ces événements. Il y a toujours de quoi apprendre au niveau de la politique internationale. En tant que passionné des relations internationales, c’est vraiment le rêve de de pouvoir effectuer une expérience ici à Genève, où tout est concentré, et chaque mois il y a des événements qui se créent. Que ça soit à l’ONU ou même en dehors de l’ONU. Que ça soit par exemple dans des écoles avec des différents débats et c’est incroyable ici.

Merci beaucoup. Est-ce que t’auras un petit mot de fin pour conclure cette session, ou pas ?

Profitez de de vos expériences, vivez à fond, prenez vraiment le temps de vous rencontrer, et voir ce que vous aimez.

Avancez toujours avec vos valeurs. C’est ça qui vous rend juste unique. Du coup profiter à fond et j’espère vous voir ici à Genève, très bientôt.

Et bah on espère que tu les verras aussi. Merci beaucoup Anthony pour cette interview et de m’avoir accordé ce temps.

Merci à vous.

C’était incroyable.

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